Paradoxalement, dans la Vie, nous rêvons tous de bâtir des ponts majestueux, des monuments, de grandes œuvres qui marqueront le monde. Mais qui se soucie vraiment d’apprendre à poser une brique correctement ? C’est amusant et tragique à la fois : chacun veut accomplir des exploits, mais rares sont ceux qui maîtrisent l’art des petites actions, ces gestes humbles et réguliers qui, eux, changent les choses en profondeur.

La brique, cette modeste unité, pourrait bien être notre meilleure alliée pour éviter les extrêmes, comme ceux que l'on retrouve dans le post La folie des absolus.

En effet, quand nous sautons d’un extrême à l’autre – l’envie de tout accomplir d’un coup ou de tout abandonner – nous perdons de vue ce qui compte réellement : la patience et l’assiduité des petites actions. C’est en posant une brique, puis une autre, qu’un pont se construit. Dans la Vie, c’est le même principe. Les petites choses nous semblent modestes, et pourtant, elles forment la trame de notre existence.

À force de petits gestes accumulés, nous construisons une réalité plus stable et plus harmonieuse, évitant les soubresauts de l’alternance entre l'excès et le renoncement.