La brume s’effilochait lentement entre les arbres du Sart Tilman, dévoilant un matin clair et prometteur. Élise avançait doucement sur le sentier moussu, ses pas à peine audibles sur le tapis de feuilles tendres. L'air était doux, encore imprégné de la fraîcheur de la nuit, et une légère brise portait jusqu'à elle le parfum des premières fleurs de printemps.

Au loin, un ruisseau serpentait entre les racines noueuses, son murmure discret se mêlant au chant matinal des oiseaux. Élise s’arrêta un instant, laissant ses yeux suivre les reflets dorés du soleil dans l’eau cristalline. Chaque goutte semblait capter un éclat de lumière, comme un secret chuchoté par la nature elle-même.

Elle sortit alors son Mug, celui dans lequel tous ces petits moments de bonheur étaient inscrits. À l’intérieur, chaque gorgée semblait contenir un écho de ses souvenirs : le parfum d’un matin pluvieux, la chaleur d’un feu de bois, le rire d’un ami rencontré au détour d’un sentier. Ce Mug n'était pas qu'un simple récipient : il était son carnet secret, gravé des instants de sérénité qu’elle avait collectés au fil du temps.

Elle s’assit sur une pierre recouverte de mousse, tenant la tasse entre ses mains, savourant la douce chaleur qui s’en dégageait. Elle porta le thé à ses lèvres et ferma les yeux. L’arôme infusait son esprit de douceur, réveillant en elle une gratitude profonde. Chaque gorgée était une promesse, celle de toujours trouver du temps pour ces matins calmes, pour ces instants où la nature lui rappelait que le bonheur se cachait souvent dans les choses les plus simples.

Un rai de soleil traversa le feuillage, caressant son visage d’une lueur dorée. Dans son Mug, le reflet du ciel se mêlait aux notes ambrées de son breuvage. Élise sourit. Ce matin, ici, dans les bois du Sart Tilman, elle ne buvait pas simplement du thé. Elle buvait un fragment d’éternité.